Les 8 tendances de la saison : Solaires, spectaculaires, sensuelles, les collections ont affiché leur créativité…

1- La mini hausse le ton

En satin de soie rose, orange ou jaune chez Prada, en violet pailleté chez Versace, et dans un délicat bleu aqua chez Emporia Armani, la minijupe revient encore cet été jouer la carte de la séduction et de la libération des corps, mais en version Technicolor. Chez Dior, elle est aussi proposée dans des jaunes, verts, rouges, oranges, framboises éclatants, parfois rehaussés de dessins d’animaux graphiques, tirés en agrandissement de la toile de Jouy iconique. Un color block aussi percutant qu’euphorisant.

2- Nécorset VS Néobustier

Des gaines baleinées et lacées du corset ne reste que l’idée d’un sous-vêtement léger et décoratif (Givenchy), tandis que l’étoffe stretch d’un bustier se transforme en cuir galbant triplement ceinturé (Rokh). Dévoilant les épaules, ces deux pièces emblématiques de la féminité ont été beaucoup traitées sur les podiums. Avec partout le même esprit : radicalement sexy !

3– Le sein esprit

Après le cropped top et la brassière, l’été prochain dévoilera encore un peu plus le haut du corps, avec le soutien -gorge triangle arboré sans filtre sous une veste, une chemise, un manteau léger ou un blouson ouvert. Histoire de déplacer directement tous les regards sur cette nouvelle pièce phare.

4- Reprendre de la hauteur

Talons aiguilles ou maxi plateformes ? Les deux ont déferlé sur les podiums inaugurant, après moult saisons de plat, le retour des talons. Mention spéciale à ceux imaginés par Jonathan Anderson chez Loewe : en forme de bougie, œuf percé, vernis à ongles ou rose (la fleur), ils confinent à l’œuvre d’art. Reste à voir si la tendance haute prendra vraiment sur les bitumes parisiens.

5- Le sacre du body conscious

Le retour à la vie réelle aura-t-il eu raison des joggings et des sweat-shirts informes de l’ère confinement ? Sans doute, car jamais le corps n’a autant été mis en valeur. La tendance sexy triomphe, portée par une horde de filles qui dévoilent, gaiement et assurément, ventre, jambes et épaules, et portent des tops, des pantalons ou des combinaisons moulantes en maille ou Lycra, comme à la grande époque du body conscious. Faut-il aussi y voir l’effet Thierry Mugler, chantre de cette « conscience du corps », à qui le Musée des Arts déco consacre une rétrospective spectaculaire !

6- De l’art de l’artisanat

Du top en cuir tressé chez Giorgio Armani aux broderies de plumes cousues à la main chez Koché, les créateurs de mode mettent en valeur l’artisanat, l’authenticité, le goût du travail bien fait. Le tout accompagné d’une fibre écoresponsable à l’image des créations en raphia repérées à Milan (Salvatore Ferragamo, Alberta Ferrelli ou Brunello Cucinelli). À Paris, Gabriela Hearst, chez Chloé, fait aussi battre les cœurs « durables » avec ses pièces cool et désirables fabriquées à la main par des artisans indépendants.

7- Haut les bras !

Surfant sur le revival 2000, le bijou de bras s’est invité sur de nombreux défilés : repéré entre autres chez Etro, Blumarine, Fendi, Ludovic de Saint Sernin, Courrèges ou encore Prada, qui le propose dans une version brassard satiné. Assez loin de l’esprit Aguilera.

8- État psychédélique

Pas besoin de substances hallucinogènes pour provoquer des visions d’arc-en-ciel, de coucher de soleil ou d’explosions d’émotions colorées. Il suffit de les imprimer sur les pièces de la saison pour retrouver une belle joie de vivre.

 

Madame Figaro, Marion Dupuis, octobre 2021