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6 choses que vous ne saviez pas sur votre consommation de café !

C’est très loin de n’être qu’une simple boisson. Il aide à travailler en groupe, il endurcit, il a des effets inconscients, il rend dépensier…

« Ce café tombe dans votre estomac […] ; il malmène ces jolies parois comme un charretier qui brutalise de jeunes chevaux. Dès lors, tout s’agite : les idées s’ébranlent comme les bataillons de la Grande Armée sur le terrain d’une bataille, et la bataille a lieu. »

Issus du Traité des excitants modernes d’Honoré de Balzac, ces mots disent bien les effets du café sur nos organismes, ainsi que sur notre vision du monde. Discover Magazine les cite en préambule d’un article qui énumère des informations pour le moins surprenantes sur ce qu’il nous fait, son origine et ce que signifie la façon dont nous le consommons.

1. Le café rend dépensier

En Floride, une équipe de recherche a tenté l’expérience suivante : distribuer à la clientèle d’un centre commercial différents types de boissons (eau, café ou déca). Il s’avère que les dépenses effectuées par les personnes ayant consommé de la caféine étaient supérieures de 50% aux autres, pour un nombre d’articles achetés supérieur de 30% à la moyenne.

Le café pousserait donc à effectuer des achats impulsifs. Cela semble cohérent, puisque d’après d’autres recherches, la caféine inciterait à effectuer des paris et des investissements plus risqués.

2. Le café aide à mieux travailler en groupe

Les groupes de travail fonctionnent apparemment mieux lorsqu’il y a du café à disposition. C’est la conclusion d’une étude menée dans l’Ohio : les travaux collaboratifs seraient plus satisfaisants avec caféine que sans. Les travailleurs auraient des discussions plus élaborées, resteraient plus concentrés sur le sujet de leur mission commune et se montreraient plus volontaires.

Consommer du café permettrait en outre de proposer davantage de solutions à un problème posé, selon une autre étude. Rien n’indique en revanche le degré de pertinence des réponses fournies.

3. Le café endurcit

Plus précisément, il tend à augmenter notre résistance à la douleur. C’est à l’Université de l’Alabama que des chercheurs et chercheuses en psychologie ont établi ce constat. Pression mécanique, chaleur… Avoir absorbé de la caféine rendrait moins vulnérable à certains types d’agressions extérieures.

Si l’on en croit Discover Magazine, c’est pour cette raison que la caféine fait partie des produits fréquemment administrés aux sportifs et sportives de haut niveau. Une étude espagnole suggère d’ailleurs aux personnes souhaitant brûler davantage de graisses pendant l’exercice de boire un café trente minutes avant le début de leur séance de sport. Attention cependant à la dépendance à la caféine, dont les effets sont évidemment contre-productifs.

4. Le café a des effets inconscients

Le café nous donnerait plus de vigueur… avant même la première gorgée. Un groupe de recherche de Toronto a en effet établi que le simple fait de voir une tasse de café, ou même l’enseigne de son fournisseur favori, rendrait plus alerte et ferait augmenter le degré d’attention. Ce qui a été constaté dans la société occidentale semble en revanche beaucoup moins vrai dans des zones où le café n’est pas autant mis en avant. C’est donc le statut de la boisson qui prime.

Dans le New Jersey, des comportementalistes ont aussi pu constater que l’odeur du café pouvait jouer un rôle similaire à celui de sa vue. Proposant des problèmes d’algèbre à des individus installés dans deux pièces différentes, les analystes ont réalisé que les personnes se trouvant dans une pièce où était diffusé un parfum de café étaient plus performantes que celles dans une pièce sans odeur.

5. Le café latte, un truc de libéraux

Définitivement plus qu’une boisson, le café dit aussi qui nous sommes. Une étude menée en Pennsylvanie montre par exemple que les Américains considérés comme libéraux sont deux fois plus nombreux à apprécier le café latte que leurs compatriotes conservateurs.

Le sondage mené indique que cette différence notable serait liée au fait que les uns sont plus ouverts à la mondialisation, tandis que les autres tiquent bien plus rapidement lorsqu’on leur propose des boissons ou des recettes qu’ils considèrent comme étrangères.

6. Le café est dans nos gènes, l’aversion pour lui aussi

Discover Magazine cite deux raisons pour lesquelles certaines personnes n’aiment pas du tout le café, même lorsqu’il est décaféiné. La première est directement liée à son goût : 25 % de la population auraient une sensibilité accrue vis-à-vis de certains éléments chimiques, celle-ci ayant des origines génétiques.

La seconde concerne le foie : certains individus assimileraient la caféine plus lentement, ce qui a pour résultat une augmentation des risques de crise cardiaque et d’hypertension en cas de consommation excessive. Il convient donc de ne pas juger celles et ceux qui ne boivent pas de café, en évitant par exemple de les regarder comme des extraterrestres.

Slate, Thomas Messias, 11 juillet 2022