Skip links

La tendance des « sur-couches » !

Et si avant de sortir vous en ajoutiez quinze ?

Parce qu’à l’heure où notre consommation de fringues est de plus en plus soumise à l’accélération du rythme des tendances, elle est à l’avant-poste d’un mouvement de libération par le vêtement dont le principe est simple : porter ce qu’on veut, quand on veut.

Et si vous pensiez que Carrie Brad­shaw avait en son temps déjà su jouer avec les limites du bon goût (le foulard de bras, le corsaire lie and dye, la ceinture portée sur ventre nu …), vous risquez d’être surpris tant le « personal style » de Clara piétine plus encore que Sarah Jessica Parker dans n’importe quel épisode de « Sex and the City » (ou de son reboot) les règles de bienséance stylistique.

Le secret: un cumul de formes, de textures et d’imprimés que même Patricia Field n’oserait infliger à « Emily in Paris».

« J’utilise souvent le mot « dérangé » pour décrire l’objectif de mes looks », explique Clara Perlmutter à ELLE.

« Je veux ressembler à quelqu’un qui a la folie des grandeurs, et le fait que mes tenues soient peu pratiques, c’est un bon point. » Sara Camposarcone est une autre de ces créatrices qui croulent sous les accessoires, et n’a aucun mal à enfiler une nuisette par­dessus une robe, ou à associer santiag, guêtres et cagoule en tricot.

Maintenant j’essaie de les ignorer, de simplement prêcher que mon style n’est pas pour tout le monde, et que ce n’est pas un problème. » Mieux encore, les excès du «personal style» pourraient agir en antidote esthétique au cycle d’ennui dans lequel le monde est plongé depuis 2020. C’est en tout cas ce qu’avance Mandy Lee (@oldloserinbrooklyn, 290 000 abonnés), analyste de tendances, qui publie elle aussi des vidéos sur TikTok : « Maintenant que les gens travaillent chez eux, ils ont beaucoup plus de temps libre pour s’amuser avec leur dressing.»

La période que nous traversons est tellement sombre que beaucoup se tournent vers leur garde ­robe pour y trouver un peu de bonheur, et tentent de transformer le fait de s’habiller en un moment heureux de leur journée, avant d’avoir à affronter la réalité. » Alors, toujours envie d’enlever ce bracelet ?

@tinyjewishgirl

Sara Campz

ELLE I, Pierre d’Almeida, 27 janvier 2022