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Vous êtes particulièrement bavard ? Vous êtes peut-être atteint de talkaholism !

Si vous parlez de manière interrompue, que vous vous accaparez systématiquement la conversation et que vous ne laissez aucun répit à votre ou vos interlocuteurs, vous êtes peut-être atteint d’un trouble sans le savoir : le talkaholism !

Bavardage compulsif

Vous connaissez sûrement des personnes qui sont de véritables moulins à paroles. Des “parleurs en série” qui ne laissent pas de place aux blancs, et qui insistent à chaque fois pour vous raconter en détails leur week-end en famille, leurs vacances à Lacanau ou le baptême de leur nièce.

Évidemment, leurs croustillantes anecdotes ne vous intéressent pas. Malgré votre moue blasée, vos bras croisés et vos jambes qui trépignent, rien n’y fait : votre interlocuteur ne semble pas vouloir mettre un terme à sa logorrhée.

Pas de doute, vous avez affaire à un “talkhaholic”, autrement dit un bavard compulsif. Il se peut également que vous vous soyez reconnu dans cette description. Le bavardage compulsif est problématique, que ce soit pour celui qui parle comme pour celui qui entend. Heureusement, il existe quelques techniques pour le réduire…

Que faire si l’on parle à un bavard compulsif ?

Le bavardage compulsif peut être dû à plusieurs facteurs : manque de confiance en soi, besoin irrépressible de communiquer, mauvaise analyse des sentiments de son interlocuteur. Si votre “talkaholic” ne s’arrête pas de parler car il pense que la conversation vous intéresse, il est peut-être nécessaire de jouer un peu plus sur le non-verbal.

Le journal belge La Libre recommande par exemple de se lever de son bureau pour signaler à son collègue trop bavard que la conversation doit être brève, voire de se déplacer vers la porte. Cela a le mérite d’être clair. Psychology Today conseille une tactique plus subtile : inclure une tierce personne dans la conversation pour “diluer” le temps de parole.

La solution controversée du MIT contre les talkaholics

Comme le site le rappelle, si l’on n’ose pas couper court à la discussion, c’est souvent par peur de blesser l’autre ou de paraître impoli “alors qu’en réalité, c’est l’accro à la conversation qui est impoli en monopolisant la conversation”. Vous êtes donc dans votre bon droit si vous signifiez à votre interlocuteur qu’il est trop porté sur la parlotte, mais n’oubliez pas de lui faire comprendre cela avec diplomatie tout de même.

Enfin, si vous avez l’impression d’être talkaholic, concentrez-vous sur la gestuelle, les mimiques et les expressions de votre interlocuteur. A-t-il l’air intéressé, ennuyé, pressé ? Lui avez-vous laissé l’occasion de prendre la parole ?

Pour les talkaholics les plus extrêmes, des chercheurs du MIT ont conçu un appareil, normalement destiné aux personnes atteintes d’autisme, capable de percevoir si la personne à qui l’on s’adresse est réceptive. L’appareil en question, qui est muni d’une caméra pour analyser les expressions faciales, vibre s’il détecte l’ennui de l’interlocuteur. Est-ce la solution ultime pour les bavards compulsifs ou s’agit-il d’une vision toute droit sortie d’un horrible roman dystopique ?

Gentside, Aymeric Ramanakasina, 3 mai 2022