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Quels sont les critères d’évaluation d’une production responsable ?

Le chemin vers la transformation responsable d’une marque de mode commence fréquemment par un sourcing de matières à impact réduit. Si à juste titre les matières premières jouent un rôle important, ce paramètre est loin d’être l’unique composant d’un modèle vertueux.

C’est au travers de la transformation de ces matériaux, et des initiatives globales sur la chaîne de valeur portées par les entreprises, tant sur le volet environnemental que social, qu’il sera possible de jauger la solidité d’une démarche. Un système de management environnemental, tel que partagé dans la norme ISO 14001, ou des certifications comme Bluesign, Oeko-tex STeP ou Leather Working Group permettent de venir encadrer les critères essentiels d’une production responsable. La traçabilité est essentielle en amont de ce déploiement, pour éclairer la vision de chaînes de valeur souvent opaques, afin de prévenir et identifier les risques, et conduire aux perspectives d’amélioration continue.

Les domaines d’observation reposent sur :

  • Une consommation d’eau mesurée– avec des technologies permettant d’allier efficacité et faible consommation d’eau.
  • L’attention à la qualité des effluents – avec la filtration, traitement, épuration et mesures des boues et eaux usées.
  • Le contrôle des intrants chimiques – par la gestion et contrôle strict, ou a minima la conformité à Reach pour les fournisseurs hors Europe.
  • Une consommation d’énergie raisonnée – avec l’emploi d’énergies renouvelables et de process permettant une réduction de la consommation, et une diminution des émissions de CO2.
  • L’encadrement de rejets gazeux, de la pollution de l’air – avec des systèmes de filtration et d’emploi de substances non toxiques
  • La gestion des déchets – par la mise en place de tri, l’élimination et la valorisation des sous-produits et déchets.
  • La vigilance aux conditions de travail, en garantissant la santé et la sécurité des travailleurs, une non-exposition aux substances et rejets à risques, en assurant des conditions de travail décentes avec salaire minimum vital, temps de repos minimum et congés payés, et le respect des droits humains en conformité a minima avec les Conventions Fondamentales de l’Organisation Internationale du Travail.
  • La bientraitance animale – garanties de dignité de conditions de traitement, sur des critères de nutrition, environnement, santé, comportement et état mental

La concordance entre les objectifs posés sur une feuille de route et les actions concrètement mises en place et mesurées pour vérifier leur portée permet de s’inscrire dans une démarche d’amélioration continue, gage d’une volonté de transformation pérenne.

Première Vision, 16 mars 2023