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Les étudiants américains adoptent des chiens de thérapie…

Ces animaux aident les étudiants à surmonter leur stress. D’après une étude datant de 2017 auprès de 150 établissements, 62% d’entre eux faisaient intervenir ces chiens pour apporter leur soutien aux universitaires. 

Dans une université au nord-est des États-Unis, une étudiante de première année déclare que passer par le bureau du conseiller d’études, et pouvoir y câliner un chien, un Leonberger nommé Stella, est l’un des moments forts de sa journée. Dans une grande université publique du Midwest, un diplômé m’a dit combien un chien l’a aidé à garder le moral :  «C’était vraiment un réconfort de pouvoir caresser cet animal, surtout quand ma famille et mon propre chien ont commencé à me manquer», m’a raconté ce jeune qui participe aux recherches que je mène sur ces nouveaux types de soutien aux étudiants.

Chaque semaine, lui-même et trois camarades passaient trente-cinq minutes avec ce que l’on désigne désormais comme un « chien de thérapie » sur les campus américains, passant du temps à le caresser et lui donner des friandises. Une autre étudiante du même programme m’a dit que ces moments avaient été précieux pour se préparer à des examens exigeants : «J’avais l’impression que cela me permettait de me détendre avant des échéances stressantes.»

De telles scènes sont de plus en plus fréquentes sur les campus des universités américaines. Face à des problèmes de santé mentale qui n’ont cessé de progresser ces dernières années, les universités ont notamment eu recours à des animaux de thérapie, que les étudiants n’hésitent pas à venir voir quand les défis de la vie étudiante, notamment la charge de travail personnel, leur pèsent.

Cela les aide à renforcer leur sentiment d’appartenance, à mieux gérer le mal du pays et la solitude, tout en réduisant l’anxiété et le stress. Certains de ces résultats s’expliquent par la façon dont le corps humain réagit aux interactions avec les animaux de thérapie. Une enquête réalisée en 2019 a révélé que les étudiants qui passaient ne serait-ce que dix minutes à caresser un chat ou un chien voyaient leur taux de cortisol diminuer de manière significative.

Des câlins pas chers

Les animaux qui participent sont d’un bon tempérament et bien dressés. Le coût de leur inscription comme chien de thérapie est peu élevé pour les propriétaires. Avec l’association Pet Partners, l’une des plus étendues par exemple, cela revient à 15 dollars et jusqu’à 30 dollars pour passer l’évaluation, 95 dollars pour s’enregistrer parmi les équipes de thérapie et 70 dollars pour renouveler son inscription.

Les programmes sont coordonnés par des enseignants ou par les personnels de différents départements comme les psychologues ou les coordinateurs de services aux étudiants.

 

SLATE, Christine Kivlen, 25 octobre 2021