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L’allié de la sérénité !

C’est le printemps, la saison des parfum floraux. Bonne nouvelle : grâce à l’aromachologie, les senteurs boostent plus que jamais notre moral et notre humeur.

Se faire surprendre par le parfum enivrant d’un chèvrefeuille au détour d’une ruelle, humer l’odeur des premières gouttes de pluie sur le bitume dans la lourdeur d’une fin d’après-midi d’été, savourer les effluves d’un gâteau au chocolat qui cuit ou ceux du café le matin dans la cuisine…

Les odeurs ont l’art de nous faire voyager dans un univers de sérénité en une fraction de seconde. Mais pourquoi certaines notes nous font-elles autant de bien ? Peut-être parce que sentir un parfum plaisant, comme le décrit Proust avec cette madeleine qui éveille chez lui de tendres souvenirs d’enfance, active le circuit de la récompense de la même manière que le font le sucre ou la drogue.

Une réalité scientifiquement prouvée : les molécules odorantes présentes dans l’air déclenchent en effet les récepteurs olfactifs directement connectés au système limbique, siège des émotions dans notre cerveau. Et quand on sait que nous sommes capables d’identifier au moins 1 000 milliards d’odeurs, on se dit que l’on a de quoi être heureux !

Contrairement à l’aromathérapie qui peut être définie comme l’art de soigner en utilisant des huiles essentielles, l’aromachologie (un terme qui a vu le jour en 1982 avec The Fragrance Foundation, une organisation qui promeut les valeurs culturelles et artistiques de la parfumerie) est une science olfactive qui se place dans la catégorie bien-être. De nombreuses études scientifiques menées depuis les années 1980 prouvent que les senteurs influencent directement le comportement, l’humeur et, de façon générale, le psychisme de tous les êtres humains. « Un parfum qui rappelle un bon moment, à l’image d’un souvenir ou d’un lieu de vacances, activera durablement notre système nerveux », atteste Margaux, créatrice d’Ofa Karri, le label de remèdes feel good fabriqués en France, naturels et bio, reposant sur le pouvoir ancestral des huiles essentielles.

Aujourd’hui, après avoir vécu une pandémie mangeuse d’odorat, les senteurs semblent être devenues les nouvelles vitamines à inhaler pour affronter un quotidien trop anxiogène. « Les odeurs jouent un rôle clé de plus en plus nécessaire dans notre société en quête d’apaisement, confirme Isabelle Pacchioni, créatrice avec son mari, Marco, de l’entreprise Puressentiel. Car, parmi les cinq sens, la mémoire olfactive est tout simplement la plus riche en émotions. » Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 75 % de nos émotions proviennent des odeurs, et on aurait cent fois plus de chances de se souvenir d’un événement olfactif plutôt que de quelque chose qu’on aurait vu, entendu ou touché. Pas de doute, le nez n’a pas la mémoire courte. « Napoléon disait : “Au parfum de son maquis, de loin, les yeux fermés je reconnaîtrais la Corse” », ajoute Isabelle.

Le besoin de nature est de plus en plus fort désormais. Selon l’OMS, plus de 50 % de la population mondiale vit en zone urbaine. En 2019, une étude publiée dans la revue scientifique « International Journal of Environmental Research and Public Health » a démontré que respirer l’air de la forêt amplifie les bénéfices d’une marche pour la santé mentale. Explication : les arbres et les plantes odorantes diffusent dans l’atmosphère des composés organiques volatils, les phytoncides. Ces derniers sont l’essence de la plante (qui, une fois distillée, donnera l’huile essentielle), celle qui leur permet de se protéger des virus et des bactéries, de repousser les parasites et les prédateurs, d’attirer les insectes pollinisateurs et de communiquer avec son environnement. Et ces phytonutriments passent facilement dans nos poumons par les voies respiratoires. « Par exemple, le simple fait de se balader dans un bois de pins procure un sentiment de bien-être extrême, explique Isabelle Pacchioni. Les conifères libèrent en effet des essences, principalement des terpènes, stimulants et énergisants. C’est la raison pour laquelle les Japonais sont complètement accros aux bains de forêts ! » Promenez-vous dans les bois, telle est la devise du printemps.

Un camée pour s’évader

Placer le camée en cire Maduraï, aux senteurs de jasmin, sous la flamme de la Promeneuse Trudon, c’est la promesse d’un voyage captivant en Inde dans la rosée de la nuit, entre 3 et 9 heures du matin, seul moment où s’effectue la cueillette de la petite fleur blanche, évitant ainsi l’altération de son parfum par le soleil.

La Promeneuse Trudon, vendue avec 4 camées parfumés et 4 veilleuses, 320 euros. Trudon.com.

Des effluves d’agrumes apaisants

L’huile essentielle d’orange douce favorise la relaxation et dissipe les états de stress. Elle est une alliée précieuse pour décompresser d’un quotidien surchargé ou permettre l’endormissement après des journées éprouvantes. Pour assainir l’air de votre intérieur, verser une vingtaine de gouttes dans un diffuseur.

Diffuseur à chaleur douce Calvi en céramique, Puressentiel, 44,90 euros. Huile essentielle d’orange douce bio, 4,90 euros. Puressentiel.com.

   

Des volutes de myrrhe enveloppantes

Cette résine fait remonter au temps où les parfums étaient offerts aux dieux. Dans l’Antiquité, on aimait déjà sa senteur baumée aux nuances cuivrées et épicées. La myrrhe aide à la méditation et à la contemplation.

Bougie Myrrhe, 190 grammes, Diptyque, 58 euros. Diptyqueparis.com.

Paris Match, Clémence Pouget, 30 mars 2023