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La génération Z est moins hétéro

Selon une nouvelle étude, seulement la moitié de cette génération est exclusivement attirée par le sexe opposé.

Un sondage réalisé par Stonewall (association caritative LGBTQ+) et Ipsos révèle de profondes différences générationnelles en matière d’attirance sexuelle. En effet, les conclusions du rapport révèlent que les jeunes sont plus susceptibles de s’identifier comme homosexuels et ne se reconnaissent pas dans les « étiquettes traditionnelles » d’orientation sexuelle.

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Selon le sondage, la proportion d’individus se revendiquant comme hétérosexuels décroît au fils des générations. Ainsi, se déclare comme hétérosexuels :

  • 71 % de la génération Z (16-26 ans),
  • 82 % de la génération Y (26-42 ans),
  • 87 % de la génération X (43-55 ans),
  • 91 % des baby-boomers (56 ans et plus).

Au-delà des étiquettes

L’étude, portant sur 2 000 personnes à travers le Royaume-Uni, a également révélé que 53 % de la génération Z se disent « uniquement hétéros » (77 % chez les baby-boomers) tandis que 40 % des 16-26 ans présenteraient un        « modèle d’attraction » qui peut être décrit comme queer (personne dont l’orientation ou l’identité sexuelle ne correspond pas aux modèles dominants).

Ainsi, parmi les personnes interrogées :

  • 10 % des membres de la génération Z ont déclaré s’identifier comme bisexuels,
  • 5 % comme asexuels,
  • 4 % comme lesbiennes,
  • 4 % comme pansexuels,
  • 2 % comme homosexuels.

Chez les baby-boomers, seuls 2 % s’identifient comme bisexuels ou pansexuels. Des chiffres qui s’expliquent par l’évolution des mentalités selon l’association Stonewall pour qui : « l’augmentation du nombre de personnes s’identifiant comme « autre chose qu’hétéro » pourrait être le résultat d’une société moins hostile aux personnes LGBTQ+. »

L’étude a également révélé qu’1 % des personnes interrogées s’identifiaient comme trans, non binaire ou genderqueer / genderfluid. Enfin, 28 % de la génération Z se déclarent attirés par les deux sexes, contre 11 % des baby-boomers.

Le rapport a également examiné les liens entre les personnes LGBTQ+ et le reste de la société. Résultat ? Une proportion importante de la population indique avoir des membres de sa famille et des amis proches gays ou lesbiennes (39 %), bi (22 %) ou trans (9 %).

 

L’ADN, Peggy Baron, 16 février 2023