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Je voyage seule mode d’emploi !

Le nombre de femmes voyageant seules est passé de 54 à 138 millions entre 2014 et 2017. Alors êtes-vous prête à sauter le pas ?

L’aventure en solo serait-elle le chemin le plus court vers le salut existentiel ?  « Long-temps, les femmes n’ont pas osé ou pas pu voyager seules », rappelle Nathalie Beloir, directrice de la communication de Voyageurs du Monde, qui constate aujourd’hui l’arrivée massive de clientes « dont les enfants sont grands, qui bossent beaucoup et ont envie de voir du pays. Partir seules pour se faire du bien, c’est une façon de s’occuper d’elles » Débrancher ses réseaux, échapper à son quotidien pour mieux interroger son mode de vie, partir vers l’inconnu pour se redécouvrir fait rêver.

« On parle beaucoup actuellemenl de déconnexion, note Amando Keravel, rédactrice en chef du « Guide du routard ». Le simple fait de partir seule, de marcher seule a ce bénéfice immédiat. »

Celles qui on sauté le pas sont unanimes : c’est un cadeau que l’on se fait. Et ça rend accro à la liberté de se déplacer à son rythme, ou frisson de l’inconnu, ou plaisir d’improviser son itinéraire au fil des rencontres, de cheminer avec des compagnons de voyage ou de les laisser sur le bord de la route quand bon nous semble.

Pourtant, encore 78 % des Françaises ne parviennent pas à vaincre leurs réticences, selon une étude de l’agence Tourlone. Nos conseils pour surmonter ce blocage.

Les 5 questions à se poser avant de voyager

  1. Combien de temps puis-je partir et en quelle saison ?
  2. Quel est mon budget?
  3. Ai-je envie d’aventure, de détente, de sorties ou de me couper du monde?
  4. Pourrai-je me déplacer en transports en commun ou faut-il que je loue un véhicule?
  5. La culture de la region où je me rends est-elle en phase avec mes valeurs?

La peur de partir seule

La réalité

Cette solitude est, dans le fond, très relative : alors qu’à deux on est plutôt centrée sur son compagnon de voyage , quand on est seule, on est plus accessibe aux autres et la probabilité de faire des rencontres sen trouve décuplée.

«  En Asie ou en Amérique latine , la différence physique suffit souvent à attiser la curiosité des populations locales, ajoute Charlotte , 34 ans, qui a bourlingué toute sa jeunesse en stop. Ça leur donne envie d’en savoir plus sur nous, mais aussi de nous faire découvrir leur pays sous son meilleur jour. Il n’est pas rare qu’en demandant son chemin à quelqu’un, on se retrouve invitée à diner dans sa famille. »

 Les clés pour un bon trip

Avant de partir, on expérimente un repas au comptoir d’un restaurant ou une soirée seule dans un bar à cocktails. Sur place , on lâche son  « Lonely Planet » et on sollicite les chauffeurs de taxi, les serveurs, les vendeurs dans les magasins etc pour qu’ils nous confient leurs bonnes adresses, cela permet de s’affranchir des circuits touristiques pour se mêler à la vie locale, plus riche et propice aux rencontres.

Je ne serai pas tranquille pour ma sécurité

La réalité

On a autant de chances de faire une mauvaise rencontre en bas de chez soi, où l’on est moins en alerte, que quand on voyage ou bout du monde. Pour éviter qu’un grain de sable ne vienne enrayer toute la machine et ruiner votre séjour, il faut bien le préparer en amont. Certaines agences telles que Voyageurs du Monde proposent un service de conciergerie très encadrant, avec un contact francophone sur place, des guides, des transports privé et une assistance 24 heures sur 24.

Les clés pour un bon trip

Quelques principes de base : on laisse ses objets de valeur chez soi, on dispatche ses espèces à différents endroits dans ses bagages, on aligne sa garde-robe sur le style vestimentaire du pays où l’on se rend, on demande auxgens qui nous accueillent quels sont les quartiers et les horaires à éviter. Si on a un doute sur la personne qui nous transporte, on prévient un proche et on partage sa localisation.

Une règle d’or : ne soyez pas trop dure en affaires !

Mieux vaut rentrer en sécurité dans un taxi que l’on paie trop cher que se mettre en danger pour économiser une poignée de billets.

Je ne saurai pas quoi faire le soir

La réalité

C’est ce qu’il y a de génial quand on part seule  toutes les injonctions sociales tombent pour laisser s’exprimer nos besoins profonds. Vous êtes un pilier des happy hours ? Il est possible qu’à l’autre bout du monde vous découvriez les joies d’aller vous coucher avec le soleil et de vous lever avec lui. Votre agenda est booké des semaines à l’avance ? Vous pourriez bien prendre un plaisir fou à déambuler au hasard des rues et ou fil des rencontres, une autre façon de découvrir la culture locale.

Les clés pour un bon trip

On réserve un food tour ! Un guide hédoniste et six ou sept adresses de bars, stands de street food ou pâtisseries, c’est encore le meilleur moyen de prendre le pouls d’une ville. Autour d’un verre et d’une assiette de tapas, on partage bien plus qu’un repas.

Le rétro planning

3 mois avant

  1. On traque les promos sur les sites des compagnies aériennes et ferroviaires et on s’abonne à leurs newsletters.
  2. On réserve un super hôlel pour la première nuit. «  il n’y a rien de pire que de se retrouver seule dans une chambre sale, ou style vieillot, ou avec une porte qui ferme mal, remarque Adèle. Un bel hôtel, c’est déjà un voyage en soi. »

1 mois avant

  1. On vérifie qu’on a une assurance voyage.
  2. Pour ne pas dépendre des réseaux WiFi aléaloires, on repère sur le site nperf.com le meilleur opérateur mobile dans la zone où l’on prévoit de voyager. On peut ensuite précommander une carte SIM 4G chez cet opérateur, ou en acheter une en débarquant : la plupart des aéroports internationaux ont une boutique de téléphonie mobile.
  3. On commande un adaptateur si nécessaire mais aussi un câble USB extra-long : dans les chambres d’hôtel, on ne sait jamais à quelle distance du lit va se trouver la prise électrique.

1 semaine avant

  1. On appelle sa banque pour indiquer les dates de son voyage, ainsi que sa destination.
  2. On s’inscrit sur Ariane, afin d’être prévenue via son portable en cas de crise dans la zone où l’on voyage, pour organiser son rapatriement éventuel et contacter sa famille.
  3. On change un peu d’espèces dans la monnaie locale.

La veille du départ

On note les numéros à contacter en cas d’urgence (consulat, instances diplomatiques locales, Alliance française).

Elle Art De Vie, Constance Dovergne, 3 novembre 2022