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Bientôt la fin des contrôles de liquides à l’embarquement.

D’ici 2024 des scanners 3D de dernière génération permettront de se passer des sacs plastiques et des limitations à 100 ml dans les aéroports. Découvrez quel aéroport français est en test depuis octobre…

Au Royaume-Uni, comme ailleurs, emporter liquides et ordinateur dans son bagage à main lorsqu’on prend l’avion relève souvent du casse-tête.

Outre-Manche, les passagers emportant du liquide en flacons dans leurs bagages en cabine doivent les placer dans des sacs en plastique transparent avec une limite de 100ml par flacon. Le sac doit être refermable et doit mesurer 20x20cm. Ils doivent être présentés à part lors des contrôles.

Cette règle d’une limitation à 100ml par flacon a été mise en place en 2006 après que la police britannique ait déjoué un projet d’attentat visant à faire exploser des avions de ligne à l’aide d’explosifs cachés dans des bouteilles de boissons.

Un vrai casse-tête

Cette  restriction pour les passagers pourrait être bientôt levée. Grâce à la technologie. Selon la BBC, le gouvernement envisage en effet la généralisation des scanners 3D qui permettront d’afficher une image plus claire du contenu d’un sac. Selon le Times, une annonce officielle pourrait intervenir avant Noël.

L’équipement (scanner CT), permet au personnel de sécurité de zoomer sur le contenu d’un sac et de faire pivoter les images en trois dimensions pour l’inspection sous tous les angles de vue. Une approche bien plus efficace que les scanners actuels qui fonctionnent en deux dimensions. De quoi « améliorer grandement la capacité d’inspecter visuellement le contenu des bagages (sans devoir sortir quoi que ce soit) pour les explosifs et autres articles interdits », explique ainsi un fabricant de ces scanners.

Pour le gouvernement, il s’agit aussi et surtout d’en finir avec les files d’attente interminables et chroniques dans les aéroports londoniens depuis plusieurs mois à cause d’une pénurie d’agents de sécurité.

D’ici mi-2024

Malgré de premières expérimentations, les déploiements ont pris du retard. Interrogé par la BBC, John Holland-Kaye, le directeur d’Heathrow explique : « Nous venons de commencer l’agrandissement de la zone de sécurité du terminal 3 qui aura plus de scanners CT d’ici la     mi-2024 ». En attendant, « les liquides restent dans des sacs », prévient le responsable.

Un message répété par une porte-parole du ministère des Transports : « les passagers des aéroports britanniques ne doivent pas transporter en cabine de contenants de liquide de plus de 100ml, et les liquides et les appareils électroniques doivent être retirés des bagages de cabine aux points de contrôle de sécurité des aéroports. »

Ces scanners 3D sont déjà utilisés depuis plusieurs années par des aéroports américains, tels que

  • John F. Kennedy à New York,
  • Hartsfield-Jackson d’Atlanta
  • O’Hare de Chicago,

Un test est lancé à Orly

Quant à la France, la réflexion est en cours, interrogé par BFM Business, ADP (Aéroports de Paris) nous explique tester « actuellement des nouveaux équipements de détection d’explosifs pour les bagages cabines.

Ces équipements intègrent une capacité de détection automatique de menaces explosives, permettant de ne plus retirer du bagage cabine ni les appareils électroniques, ni les liquides, ce qui facilite la préparation des passagers lors du contrôle de sureté ».

« Le test a démarré à Orly 3 en octobre, et se déroulera pendant un an en situation réelle : formation des opérateurs aux nouveaux protocoles d’analyse des images, intérêt parcours passagers (qualité perçue, temps de passage, etc) Ces tests sont menés en étroite coopération avec les services de l’Etat ».

ADP met en avant d’autres innovations comme le « shoescan » pour éviter d’enlever les chaussures afin de « renforcer les contrôles de sureté tout en améliorant le parcours du passager ». Reste à savoir si ces tests seront concluants.

BFM Business, Olivier Chicheportiche, 28 novembre 2022